Histoire de Lanaudière

Hier à aujourd’hui, du fleuve à la montagne

L’histoire de Lanaudière, c’est celle du peuplement et du fleuve Saint-Laurent qui a été, pendant des siècles, la seule grande voie qu’empruntaient les Amérindiens pour traverser la province. Par la suite, elle fut utilisée par les nouveaux arrivants français. L’héritage de la Nouvelle-France du XVIIe siècle se remarque dans la forme géographique de la région qui épouse celle d’un long rectangle perpendiculaire au fleuve. Cette forme est héritée des seigneuries. Les terres longeant le fleuve sont devenues le lieu des premières installations dans les seigneuries découpées en lots, longs et étroits. Ce découpage des terres permettait à un plus grand nombre de gens d’avoir accès au chemin d’eau. Parmi les premières seigneuries de la vallée du Saint-Laurent, on retrouve: Repentigny (1647), Saint-Sulpice (1640) et d’Autray (1637). Des officiers du régiment de Carignan obtiendront des concessions auxquelles ils donneront leur nom (Berthier, Lavaltrie, La Noraye, etc.). Ils deviendront des seigneurs entrepreneurs.

L’implantation des villages se fait le long des rivières, près des chutes ou des rapides pour capter l’énergie faisant fonctionner les moulins à scie et à farine. C’est ainsi que naissent la plupart des villages de la plaine et du piémont. Barthélemy Joliette bâtit des villes en maximisant l’utilisation des forêts et des chutes. Dans les années 1820, il fonde la ville qui porte aujourd’hui son nom: Joliette. Cette ville devient l’évêché, soit l’équivalent de la capitale régionale. Plus d’un siècle plus tard, en 1960, le nom de son épouse, Charlotte de Lanaudière, sera choisi comme celui de la région. Finalement, la dernière étape du peuplement est la conquête des hauteurs laurentiennes qui fut amorcée par les curés Provost et Brassard, en 1860. La Matawinie était vue comme la terre promise du Nord.

Manawan – Communauté atikamekw

Située à 89 kilomètres au nord-ouest de Saint-Michel-des-Saints, la communauté de Manawan parle couramment l’atikamekw et le français. Installée sur la rive du lac Métabeskéga, Manawan est entourée d’épinettes noires, de bouleaux et de trembles, dans une région de lacs parsemés d’îles. Le nom de la communauté vient de celui de la rivière Manouane, dont les sources se trouvent tout près. Dans des documents du XIXe siècle, le site où loge la communauté était appelé Metapeckika, qui signifie la savane ou le marais qui sort d’une baie.

Ancien lieu de rencontres estivales des clans, Manawan prend peu à peu l’allure d’un village, vers 1850, avec l’arrivée des compagnies forestières. Un promoteur y installe son entreprise sur la rive du lac Métabeskéga et embauche des autochtones pour la coupe et le flottage du bois. Devenant salariés, les Atikamekw se font moins nomades. Dix ans plus tard, on trouve plusieurs chantiers le long de la rivière Manouane. En 1871, un poste de traite est établi à Manawan; en 1873, un bateau à vapeur remorque le bois des compagnies forestières sur le lac Kempt. C’est en 1906 que la réserve de Manawan est créée. Jumelé à la scolarisation obligatoire, l’établissement des réserves a mis fin au mode de vie nomade de la communauté.

Pour en savoir plus, visitez le site de la communauté Atikamekw de Manawan et celui sur le 100e anniversaire de la création de la réserve de Manawan.

Le Chemin du Roy

En 1706, le Conseil Supérieur décide de construire une voie longeant le fleuve pour relier Québec à Montréal. Les travaux sont entrepris en 1731 et terminés en 1737. C’est la première route carrossable du Canada. Elle sert alors à la livraison du courrier et au transport des voyageurs. Aujourd’hui, la route 138 emprunte, dans sa plus grande part, l’ancien tracé. Le Chemin du Roy touristique dans Lanaudière débute à Repentigny. Il relate une partie de l’histoire du Québec, avec ses magnifiques paysages et son patrimoine (moulins, églises, maisons ancestrales, galeries d’art, etc.).

Pour en savoir plus, visitez le site Web du Chemin du Roy.

La ceinture fléchée, emblème lanaudois

La ceinture fléchée traditionnelle, dite de l’Assomption, est devenue l’emblème de la région, en 1985. Tissée à la main encore aujourd’hui, ses motifs d’éclairs et de flammes sont typiques à l’énergie et à l’ardeur des lanaudois. Elle ceinturait la taille des hommes voyageant en canot pour faire le commerce de la fourrure et servait de monnaie d’échange avec les Amérindiens. Encore aujourd’hui, des artisans la produisent à la main. Ce savoir-faire est unique au Québec.

Pour en savoir plus, visitez le site Web La ceinture fléchée de l’Assomption.

La nature à son apogée

En mars 2004, la chaîne laurentienne, qui traverse tout le nord de Lanaudière, a été classée au 7e rang mondial des destinations les mieux préservées par le magazine National Geographic Traveler.

Lanaudière se caractérise par un vaste territoire enchâssé entre le fleuve et la montagne, où la plupart des grands paysages québécois se retrouvent. Elle représente, en effet, un amalgame d’attraits et d’endroits aux charmes uniques. C’est pourquoi on la surnomme le Québec en miniature!

Un patrimoine à découvrir

L’histoire de Lanaudière se découvre aujourd’hui dans plusieurs villes et villages. Par exemple, on peut retrouver de nombreuses traces du passé sur le boulevard Manseau et la place Bourget, à Joliette, ou sur la rue Frontenac, à Berthierville. Pour leur part, le rang York à Saint-Barthélemy, le rang Saint-Louis et ses maisons-blocs à Saint-Esprit, le rang Saint-Albert à Saint-Thomas avec ses anciens séchoirs à tabac, nous permettent de mieux comprendre le mode de vie de nos ancêtres. Le patrimoine religieux est aussi très présent, notamment à l’église de la Purification de Repentigny, au Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs de Chertsey ou à l’église de Sainte-Geneviève-de-Berthier où l’on peut admirer quelques splendeurs architecturales. De nombreux sites historiques et musées, comme le site historique de l’Île-des-Moulins à Terrebonne, assurent la propagation de notre riche histoire et du patrimoine lanaudois.

Source et références Web: Tourisme Lanaudière et Connexion-Lanaudière.

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