Les organismes communautaires autonomes lanaudois fermeront leurs portes la semaine prochaine pour dénoncer les impacts des mesures d’austérité et pour rehausser leur financement.

Saint-Esprit, le 28 octobre 2015 — À ce jour, 110 organismes communautaires autonomes (OCA) de la région participeront aux actions nationales du « 2-3 novembre, on ferme! Le communautaire, dehors contre l’austérité ». À l’échelle du Québec, on compte au moins 1 000 organismes qui feront partie de ce mouvement sans précédent. Tous ensembles, ils visent à dénoncer les mesures d’austérité et le sous-financement chronique des OCA qui, tous deux, ont de graves conséquences sur la population.

Le lundi 2 novembre prochain, c’est plus de 340 personnes qui se réuniront au Club de golf Montcalm pour préparer la semaine d’actions de revendications dans la région. En début de journée, le conférencier Philippe Hurteau de l’IRIS démystifiera le concept d’austérité. Ensuite, les participants et participantes créeront des pancartes, des slogans, des tracts pour préparer la Grande marche du communautaire qui aura lieu le lendemain à Terrebonne. En après-midi, ils prépareront tous ensemble l’action « banderoles » du 4 novembre qui se déroulera dans chacun des territoires de MRC de Lanaudière. Pour finir la journée, la TROCL a invité l’humoriste
Christian Vanasse pour offrir un spectacle satyrique sur l’austérité

Pour la Grande marche du communautaire, toutes les personnes œuvrant dans le mouvement communautaire, la population et les élus sont invités à se joindre en grand nombre au demi-millier de personnes du communautaire qui ont déjà confirmé leur présence. Cette marche vise à démontrer l’attachement envers le milieu communautaire qui défend à son tour des milliers de Lanaudois et Lanaudoises au travers de l’action communautaire autonome, et ce, de façon quotidienne. La marche du 3 novembre 2015 débutera à 13 h au Parc Saint-Sacrement à Terrebonne et suivra ensuite la rue Saint-Sacrement, la montée Masson et le Boulevard des Seigneurs.

« Les organismes communautaires autonomes ont tout essayé! Campagnes de lettres, de courriels et de fax, rencontres avec les députés et députées, les ministres et les bailleurs de fonds, pétitions, activités d’éducation populaire et de sensibilisation, témoignages, conférences de presse, communiqués, études, marches, rassemblements et manifestations » rappelle Hugo Valiquette, coordonnateur de la TROCL. « La situation les oblige à fermer durant 2 jours, à débrayer ou à interrompre leurs activités pour que le gouvernement du Québec voit par ces fermetures les conséquences des mesures d’austérité et du sous-financement des organismes communautaires » de poursuivre Samuel Mainguy, agent de communication et de mobilisation pour la TROCL. Le coordonnateur ajoute : « Fermer 2 jours, ça semble beaucoup, mais si rien n’est fait, des organismes qui ont de plus en plus de difficultés à réaliser la mission pour laquelle les citoyennes et les citoyens les a créé et certaines sont même menacées. Cette mobilisation est un fort signal qu’il faut que le gouvernement nous soutienne adéquatement pour continuer à améliorer la qualité de vie des personnes qui constituent le mouvement communautaire autonome lanaudois et québécois. On parle ici de participantes, participants, mais aussi des bénévoles, des personnes impliquées, des travailleuses, des travailleurs. Toutes ces personnes seront touchées par une amélioration des subventions reçues par les organismes.»

L’action « 2-3 novembre, on ferme! Le communautaire, dehors contre l’austérité » est organisée conjointement par la campagne Je tiens à ma communauté > je soutiens le communautaire et par la campagne Les droits, ça se défend! Nationalement, la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires, la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles ainsi que le Regroupement des organismes en défense collective des droits demandent la fin des compressions budgétaires et un réinvestissement majeur dans les services publics et les programmes sociaux, de même que le respect de l’autonomie et l’augmentation du financement des organismes communautaires autonomes.