Les centres de femmes se mobilisent contre les politiques d’austérité du gouvernement Couillard

Ville Saint-Gabriel, le 22 octobre 2014. – Le centre Avec des Elles se joindra aux centres de sept autres régions du Québec, le 31 octobre prochain, dans les rues de Montréal, pour proposer #10milliards de solutions fiscales contre les politiques d’austérité du Gouvernement Couillard, dans le cadre de la grande manifestation L’austérité, une histoire d’horreur, organisée par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics.

Non au corset libéral
Les conséquences de l’austérité se feront sentir davantage par les femmes que par les hommes puisqu’elles sont déjà plus pauvres que ces derniers. Les femmes œuvrent majoritairement dans les secteurs de services et seront donc gravement affectées par les coupures en santé, en services sociaux et en éducation. Elles occupent 70% des emplois à temps partiel et plus de 60% des emplois au salaire minimum. Elles vivent plus longtemps que les hommes et elles se retrouvent sans sécurité financière à la retraite puisqu’elles ont occupé des emplois moins bien payés et souvent sans avantages sociaux. La diminution du soutien de l’état dans l’attribution de soins et de services sociaux se traduira par une augmentation du travail invisible des femmes. Stéphanie Vallée, travailleuse au centre Avec des Elles, explique que « Les centres de femmes craignent grandement un retour en arrière pour les femmes qui seront redirigées, par le politique, vers les rôles féminins qui accroissent les inégalités. »

Oui à la justice sociale
Les membres de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics ont élaboré quelques 18 solutions fiscales. L’instauration de ces solutions permettrait à l’État québécois d’augmenter ses revenus annuels de 9 538 M$. Cette somme suffirait largement pour maintenir les services publics qui favorisent l’atteinte de l’égalité entre toutes et tous et permettrait même d’en envisager d’autres. Si l’État préfère couper dans les outils collectifs que les Québécoises et les Québécois ont construits depuis des décennies, c’est parce qu’il refuse de voir les solutions qui sont profitables pour la majorité et pour l’égalité de fait.