Flavie Trudel, de Québec solidaire, revient à la charge pour la gratuité scolaire.

Joliette, le 03 avril 2014-

Mardi le 25 mars, les candidates et candidats des différents partis confrontaient leurs idées devant près de 200 étudiants au cégep de Joliette. Denise Larouche y représentait la Coalition avenir Québec, Mikey Colangelo Lauzon le Parti conservateur du Québec, Véronique Hivon le Parti québécois et Flavie Trudel le parti Québec solidaire. Devant une foule particulièrement intéressée par les questions d’éducation, Mme Trudel est revenue à la charge sur la proposition d’instaurer la gratuité scolaire de la maternelle à l’université, telle que prônée par son parti. « Il ne faut pas croire que cette question a été réglée par l’abolition de la hausse instaurée par les Libéraux et remplacée par une autre forme de hausse par le Parti québécois. Le problème du manque d’accessibilité aux études supérieures reste entier tant qu’on ne prend pas des mesures pour aller progressivement vers la gratuité » affirme la candidate solidaire. Selon elle, l’objectif de gratuité des études supérieures n’a rien de farfelu. C’est un objectif presqu’atteint dans plusieurs pays comme la France, la Suède, l’Allemagne, la Finlande, le Mexique, l’Argentine et le Brésil.

Flavie Trudel répond à l’argument de la « nécessaire contribution des étudiants » de la façon suivante. « Oui les étudiants doivent contribuer, mais seulement une fois qu’ils auront un emploi après leurs études. Exiger leur contribution avant ou pendant les études, cela revient à empêcher les moins nantis d’accéder aux études supérieures », argumente-t-elle. Selon elle, c’est par une fiscalité progressive que l’on peut récupérer les sommes investies dans l’éducation. Les diplômés dans des domaines très payants devront être imposés plus lourdement une fois sur le marché du travail. Cette façon de faire est plus juste que la façon actuelle qui impose des frais de scolarité semblables autant aux futurs chirurgiens qui feront beaucoup d’argent qu’aux artistes qui gagneront peut-être moins.

« Le mouvement du printemps érable a été un mouvement tellement profond qu’il serait illusoire de croire que tout s’est éteint. Le débat sur les frais de scolarité reste entier et prendra de l’importance au fur et à mesure qu’on progressera vers une économie basée sur l’éducation, la recherche et le savoir », affirme la candidate Solidaire qui est également enseignante.