Le Cégep régional de Lanaudière exprime sa préoccupation

(Repentigny, le 21 septembre 2011) À la suite de l’annonce par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport d’une nouvelle compression dans le réseau collégial public, le Cégep régional de Lanaudière exprime sa préoccupation devant l’imposition d’une nouvelle coupure, qui s’ajoute à celle de 31,3 M$ subie par les cégeps en mai dernier. « Nous avions salué il y a quelques mois l’affirmation du gouvernement à l’effet que l’éducation était une priorité. Force est de constater que ça semble être moins le cas » d’affirmer le président du conseil d’administration, M. François Duval.

Réunis en assemblée générale extraordinaire le 16 septembre, les présidents et les présidentes de conseil d’administration ainsi que les directions générales de cégep ont voté à l’unanimité une résolution dans laquelle ils expriment au gouvernement leur désaccord devant cette nouvelle compression. Ils lui demandent de respecter l’équité entre les réseaux d’enseignement et entre les établissements eux-mêmes, et d’assurer la stabilité financière du réseau collégial public dans les prochaines années. « Nous entendons faire de même lors de la prochaine séance du conseil d’administration » de poursuivre M. Duval.

Cette compression inattendue, qui arrive quelques mois à peine après la précédente, s’exerce en pleine année scolaire alors que les budgets des collèges sont déjà adoptés et les plans d’effectifs finalisés. Dans ces circonstances, le cégep ne voit pas comment il sera possible d’exercer la coupure à court terme sans affecter les services aux étudiants. « Dans un cégep, l’ensemble des activités et des ressources est au service de l’étudiant. C’est également vrai pour les réserves constituées par les cégeps eux-mêmes à travers leurs services autofinancés et leurs services aux entreprises, entre autres. La compression compromet les services à l’étudiant et le développement des établissements. Et ce développement, qu’il s’agisse d’un nouveau bâtiment comme à Terrebonne ou encore des montants consacrés à des projets pour améliorer notre offre de formation, sert d’abord et avant tout aux étudiants. Nous sommes d’avis que la définition de services aux étudiants doit être prise dans son sens le plus large. Conséquemment, ces nouvelles coupures, de même que toutes les autres que le gouvernement serait tenté d’imposer, vont affecter les étudiants», ajoute le président du conseil.

« Il est malheureux de constater que les nouvelles sommes d’argent qui ont été réinvesties dans le réseau collégial en provenance du gouvernement fédéral seront effacées avec cette vague de compressions et celle qui l’a précédée. Pour la pérennité du réseau collégial, pour le bénéfice des étudiants, il serait de bon aloi que nous puissions reposer sur des assises financières plus stables et prévisibles » de conclure M. Duval.